Le bien-être des enfants dans l’Union Européenne

Que savons-nous à l’heure actuelle ?

Bien qu’il n’y ait pas de données robustes facilement disponibles pour évaluer la situation du bien-être des enfants en Europe par rapport au reste du monde, les données existantes sur les indicateurs de l’enfance indiquent que les nations européennes varient considérablement. Bradshaw et al. (2007) ont constaté que huit des vingt-cinq nations de l’Union Européenne ont des niveaux "élevés" de bien-être des enfants (par exemple, les Pays-Bas, la Suède, l’Espagne, la Slovénie), onze autres ont des niveaux "moyens" (par exemple, l’Allemagne, la France, l’Italie, la Pologne), et six autres ont des niveaux "faibles" (par exemple, le Royaume-Uni, Malte, la Lettonie, l’Estonie). L’analyse actualisée des données de Bradshaw et Richardson (2009) portant sur les 27 pays de l’UE suggère à nouveau que certains domaines du bien-être des enfants sont moins bons au Royaume-Uni et dans les pays de l’ancien bloc de l’Est (à l’exception de la Slovénie). 

Quels sont les manques ?

Le principal défi pour l’UE est de développer de meilleures politiques et approches pour améliorer efficacement le bien-être des enfants et des jeunes. Il existe cependant une lacune dans l’évaluation du bien-être des enfants et des jeunes, car les décisions politiques à travers l’Europe sont actuellement prises sur la base de données qui ne sont pas adaptées (Goswami et al. 2016). Un récent projet (MYWeB - Measuring Youth Well-Being) a identifié que des études sur le bien-être des enfants / jeunes existent dans tous les pays de l’UE (à l’exception de Chypre et du Luxembourg), mais que les enquêtes sont limitées dans les pays d’Europe de l’Est (Bulgarie, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Lituanie, Pologne) et les petits pays (Danemark, Irlande, Malte), qui ne sont pas sondés aussi souvent que les autres pays européens. L’ensemble de données existantes est également limité dans la couverture des sujets relatifs au bien-être des enfants. Tant dans les études de recherche que dans les ensembles de données administratives, des sujets tels que l’environnement, les comportements à risque, la sécurité, la culture et la participation ont tendance à ne pas être couverts en profondeur. Les enquêtes européennes existantes n’ont pas non plus toujours exploré les aspects psychologiques ou mentaux et émotionnels du bien-être (Busse et Backeberg 2018). 

L’enquête GUIDE/EuroCohort tend à combler tous ces manques et surtout à faire une grande enquête européenne longitudinale qui soit comparable entre pays.